Gérard Collomb s’apprête à autoriser les écrans publicitaires numériques dans 7 arrondissements sur 9

Communiqué de presse – 4 décembre 2019 :
Gérard Collomb s’apprête à autoriser les écrans publicitaires numériques dans 7 arrondissements sur 9


Gérard Collomb a annoncé officiellement au Collectif Plein La Vue sa position sur les écrans publicitaires : il demande leur autorisation dans sept arrondissements sur neuf. L’interdiction de ces dispositifs actuellement en vigueur ne sera maintenue que sur une partie de la Presqu’île. 

Suite à notre courrier envoyé au Maire de Lyon le 31 octobre dernier contestant la légalité de l’implantation de panneaux publicitaires sur l’espace public quai Augagneur (9 panneaux temporaires dont 1 numérique), ce dernier a répondu par l’intermédiaire de son adjoint Jean-Yves Sècheresse.

A l’occasion de ce courrier, la mairie nous informe, à notre grande désillusion, que, dans le futur règlement intercommunal de publicité, elle n’envisage d’interdire les écrans numériques publicitaires que sur la Presqu’île (de Perrache au Boulevard de la Croix Rousse). Il s’agit d’un fort recul pour la commune de Lyon car demain 7 arrondissements sur 9 vont voir apparaître ces dispositifs invasifs dont ils avaient été préservés jusqu’alors.

Tout en reconnaissant, par cette décision d’interdiction partielle, le caractère nuisible de ces panneaux, Gérard Collomb décide de ne protéger qu’une toute petite partie des habitants de Lyon, soit environ 9% de la population de la commune (45.000 sur 515.000). Pourtant, dans une consultation réalisée par notre collectif et l’Union des Comités d’Intérêt Locaux en février 2018, 97% des lyonnais étaient défavorables à l’arrivée de ces panneaux.

« Je ne comprend pas le paradoxe de cette décision, elle trahit une inégalité de traitement criante entre les habitants de la métropole » nous dit Gabrielle Joint, co-présidente du collectif. Et de préciser : « Seuls les habitants de la presqu’île verront leur cadre de vie épargné. Les autres devront passer devant des publicités numériques abrutissantes et agressives tous les jours, en sortant acheter leur pain, en récupérant leurs enfants à la sortie de l’école, en partant au boulot…On ne leur laisse aucun répit ».

Ecran publicitaire vidéo « temporaire » quai Augagneur à Lyon (début novembre 2019)

Pour notre Collectif, il est impératif de ne laisser s’installer ces panneaux dans aucun de nos quartiers. En plus de leur effet invasif et même hypnotique du fait de leurs mouvements et des flashs de lumières, ils sont une source de pollution lumineuse, de consommation énergétique superflue, un danger pour la sécurité routière, un appel harcelant à toujours plus consommer.

Pour Anthony Geoffroy, co-président du collectif, « L’objet du futur Règlement Local de Publicité est de protéger notre cadre de vie, quel que soit le quartier où on habite et à fortiori là où les nuisances sont déjà nombreuses : circulation automobile sur les boulevards, quartiers dégradés, nuisances sonores… Il ne s’agit pas de préserver seulement les beaux quartiers ou les plus touristiques, qui par ailleurs bénéficient déjà de protections au titre du patrimoine. La position de Gérard Collomb est donc profondément injuste vis-à-vis de ses administrés et à contre-sens des besoins de protection de la population ».

Dans le cadre des prochains mois marqués par les campagnes électorales locales, le Collectif Plein La Vue se donnera la mission de mettre en exergue les positions en matière de nuisances publicitaires de tous les candidats, dont ceux à la mairie de Lyon. Espérons que ces derniers se souviendront que tous les électeurs n’habitent pas sur la Presqu’île.