Bientôt l’interdiction des écrans vidéo publicitaires par l’Assemblée nationale ?

Communiqué de presse Collectif Plein la vue – 26 juin 2019

Bravo aux député·es qui se mobilisent contre les écrans vidéo publicitaires : les élu·es métropolitains et les député·es locaux doivent suivre leur exemple !

Le Collectif Plein la vue félicite l’initiative des onze député·es, dont la députée de Haute-Savoie Frédérique Lardet (LREM), qui portent à l’Assemblée Nationale, ce mercredi 26 juin 2019, dans le cadre de l’examen du projet de loi relatif à l’énergie et au climat, une proposition d’amendement concernant l’interdiction de tous les dispositifs publicitaires numériques dans les espaces publics.

C’est en effet avec satisfaction que nous constatons la prise en charge de cette thématique par ces député·es qui montrent ainsi leur intérêt réel et concret pour notre santé, notre environnement et notre cadre de vie. Nous sommes prêts à travailler avec les élu·es nationaux et locaux pour alimenter la démarche parlementaire en cours. 

Parallèlement à cette proposition d’amendement, il est urgent que les élu·es Métropolitain·es se positionnent localement, avant la période estivale puis à la rentrée pré-électorale pour un RLPi* qui interdise ces dispositifs néfastes et impopulaires

Pour Gabrielle Joint, du Collectif Plein la vue “L’initiative au niveau national rend en effet encore plus amer le désintérêt de nombreux·ses élu·es de la Métropole, voire leur posture proactive pour l’installation de ces écrans et enseignes dont ils et elles ne nous ont toujours pas expliqué en quoi cela améliorerait le cadre de vie des habitants, objet premier du RLPI. En fait, nous n’avons pas eu d’explication car ces écrans et enseignes n’améliorent en rien notre cadre de vie, bien au contraire, et les élus le savent pertinemment. Aux effets néfastes sur le cadre de vie s’ajoutent les effets sur l’environnement, la santé, la sécurité routière… Les arguments abondent dans le sens d’une interdiction ! Cette démarche nationale doit néanmoins encourager les conseiller·es métropolitain·es, de la majorité ou de l’opposition, à s’en saisir dans le cadre du RLPI”.

Au-delà des arguments scientifiques, le collectif a démontré à travers la consultation (synthèse ICI) réalisée en février 2019 avec l’Union des Comités d’Intérêts Locaux (UCIL), et validée par la Métropole, le rejet massif de ces dispositifs : 97% des plus de 8000 personnes consultées se sont positionnées défavorablement à l’arrivée des écrans vidéo publicitaires dans nos rues. Il y a une demande populaire pour interdire ces dispositifs.

La Métropole de Lyon est pour l’instant restée sourde au rejet de ces nouveaux dispositifs par ses concitoyen·nes. Ce sont malheureusement les lobbies de la publicité urbaine qui semblent gagner la bataille politique à Lyon.

Nous restons dans l’attente d’une rencontre avec David Kimelfeld, malgré nos nombreuses sollicitations et notre pétition forte de 13 000 signatures, pour aborder ces problématiques alors que la Métropole de Lyon a la compétence et est en capacité d’agir pour empêcher cette dérive.

* Le collectif Plein La Vue milite depuis novembre 2017, à l’occasion de l’élaboration du Règlement Local de Publicité intercommunal (RLPi) de la Métropole de Lyon, pour une dé-densification de la publicité dans nos rues et l’interdiction des nouveaux supports publicitaires invasifs et géants.