Les lyonnais paient la note… de JC Decaux !

Communiqué de presse
20 novembre 2018

Les lyonnais paient la note… de JC Decaux !

Quelle surprise d’apprendre (par Lyon Capitale) au conseil municipal du lundi 19 novembre, que JC Decaux allait enfin payer l’électricité consommée par ces mobiliers urbains. Depuis des années que la ville de Lyon a donc « oublié » de facturer ces consommations à l’entreprise. Selon M. le Maire, il n’est pas possible de faire payer retro-activement l’entreprise. Le Collectif Plein La Vue demande de reporter le déploiement des écrans numériques à titre compensatoire.

La générosité des lyonnais·es a des limites !

Benjamin Badouard, membre du Collectif Plein la Vue s’étonne : « Nous sommes plus que surpris du peu de fermeté que fait montre la ville de Lyon envers JC Decaux. À l’heure où chaque euro semble être compté par les collectivités pour clore leurs budgets, peut-être faudrait-il travailler à récupérer ces « oublis » ? Et si cela est vraiment impossible, nous proposons, à titre compensatoire, que soit repoussée la réflexion sur la mise en place des écrans numériques. Des écrans énergivores, agressifs, mauvais pour la santé des adultes et enfants… le pire du procédé publicitaire ! Des écrans numériques repoussés par la grande majorité des habitants de la Métropole. »

Cette « exonération » depuis des années (depuis 1964 et le premier contrat ?) montre bien l’impunité dont fait preuve cette entreprise. Cette affaire démontre aussi le peu de visibilité de la ville de Lyon sur ce que lui rapporte réellement la publicité en comparaison aux nuisances.

Pour un audit réel de la place de la publicité à Lyon et dans la Métropole

Depuis le début de la remise à plat du règlement local de publicité le Collectif Plein La Vue demande un audit réel de la situation. Ville et Métropole sont incapables de fournir un état des lieux de la place de la publicité à la fois dans l’espace public mais aussi dans ses finances. Ce n’est que le résultat d’une connivence manifeste entre pouvoirs publics et grandes entreprises publicitaires depuis trop d’années. Cette connivence entre intérêts privés et pouvoir publics était déjà évoquée par Nicolas Hulot il y a quelques mois.

JC Decaux se veut tout puissant mais doit rester à sa place de prestataire de services. Les élus doivent se montrer ferme à l’avenir, et éviter pour les citoyens toute sensation de « fait accompli », comme c’est le cas pour le contrat « Velo’v », signé juste avant les discussions sur le futur Règlement local de publicité intercommunal (RLPI). Cela commence par cette mesure compensatoire, pour le bien des habitants de la Métropole.